Nous avons vu que la gestion de crise impose ou implique souvent la mise en place de collaborations ou d’un partenariat fournisseurs par exemple : la crise peut désormais être une réelle opportunité de construire un avenir plus solide et plus collaboratif en termes d’innovation, d’approvisionnement ou de commerce.

Partenariat fournisseurs : Opportunité ou construction du chemin ?

A ce stade, il va falloir tout d’abord connaitre ou reconnaitre son environnement : Quels sont les fournisseurs sur qui je peux compter ? Quels sont ceux qui ne pourront ou ne voudront pas m’aider ?


Etape 1 : Les fournisseurs sur qui je peux compter sont-ils déjà dans mon panel ?

Si oui, attention à bien préserver cette relation de confiance, car celle-ci s’entretient !
Si non, quelle formidable opportunité d’élargir ma vision et mon panel !

Etape 2 : Identifier les candidats à la collaboration active ou au partenariat.

On parle désormais d’actions moyen terme ou long terme, mais c’est aussi ça la gestion de crise et l’anticipation du futur….

Etape 3 : Contractualiser…mais pas trop !

La contractualisation est une étape clé pour les entreprises. Elle permet de protéger les droits de chacun, mais elle est également un risque d’effrayer le fournisseur.

Albert&Co - Collaboration et partenariat fournisseurs

En effet, un contrat trop détaillé et trop précis lors de relations de collaboration peut engendrer un déséquilibre des positions et par la même un défaut de confiance relatif dans la relation.

Une règle d’or : lorsqu’on sortira le contrat devant un tribunal, on aura de toute façon échoué ! Donc l’objectif à garder en tête est d’encadrer mais dans la bienveillance réciproque obligatoire lors d’une collaboration ou d’un partenariat.

Ne pas oublier également l’emploi des CGA qui sont souvent bien suffisantes pour garantir la sécurité de la relation des parties, quitte à prévoir des avenants minimes pour préciser certaines situations spécifiques.

 

Pourquoi créer un environnement collaboratif dans un environnement à risques ?

  • Pour gérer (partager) les aléas et donc le futur ;
  • Pour garantir une fluidité des relations et des approvisionnements, en tout temps ;
  • Pour innover, améliorer les produits ou process (dépôt de brevets en commun, redesign, etc.) ;
  • Pour faire des économies d’échelle ;
  • Pour trouver de nouveaux clients (donner au fournisseur de la visibilité) ;
  • Chercher des espaces de « win win » dans la durée ;
  • Fluidifier la communication : les emails c’est bien… Mais pourquoi ne pas se parler et même se voir ? Rien ne remplace l’échange et la discussion de vive voix lorsque l’on veut collaborer, et en plus on en tirera une connaissance approfondie de l’environnement de production et de ses contraintes associées ;
  • Etre transparent sur nos stratégies respectives ;
  • Faire une montée en compétences commune.

 

Contractualiser c’est bien, mais encore faut-il tenir ses engagements (par exemple, commencer par payer le fournisseur dans les objectifs fixés en commun). Et pourquoi ne pas en profiter pour se lancer dans une démarche RSE en collaboration avec ses fournisseurs et monter une marche de plus ? Et oui ! la RSE c’est aussi un moyen de soutenir le développement durable, l’innovation, la cohésion sociale, créer de la valeur.

On vous en dira un peu plus le sur thème de la RSE dans le prochain article…

 

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